lundi 30 août 2010

Remember


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Higelin & Areski (1969, Saravah)

"Je mourrai dans une voiture carbonisée, la portière ne voudra pas s'ouvrir, et je hurlerai. Tu apprendras ma mort, atroce, par un ami, par les journeaux ou par la poste, alors ..."

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dimanche 29 août 2010

Fermer les yeux

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Beau succès pour la deuxième et dernière soirée (pour cette saison) du collectif J'ai des visions ce samedi 21 août. Peut-être à l'année prochaine !
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samedi 28 août 2010

Shara


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J'ai envie de revoir Shara de Naomi Kawase. J'ai envie d'écouter Seadrum des Boredoms.
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vendredi 27 août 2010

Multiplex

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Un ami bien intentionné m'a offert ce week-end un magnifique objet. Multiplex est une farde contenant pas moins de 34 feuilles A3 illustrées par autant d'artistes de la scène internationale : Marcel Türkowsky, Dylan Nyoukis, Xavier Garcia Bardon, Dennis Tyfus etc. Cette initiative du label Stenze Quo révèle, comme dans les productions Nazi Knife par exemple, une manière enthousiasmante d'envisager l'image : libre, brute, spontanée et souvent intrigante. J'y retourne ! Sur le même label, j'en profite pour signaler la parution d'une Summer Mix Tape par DJ Bongo Man et Dj Cool Brocoli.
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jeudi 26 août 2010

Life Destroyer


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Bientôt près de chez vous. Les détails arrivent...
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lundi 23 août 2010

Filmer le monde

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Dans un but d'éducation et/ou de propagande, on a pas mal filmé le monde avant que celui-ci ne soit démis d'une grande part de son mystère par sa trop facile accessibilité. Sur Travel Film Archive, on trouve beaucoup de ces réalisations encore dirigées par une logique largement colonialiste, accompagnées d'une voix off au charme désuet. A voir ces films d'une qualité cinématographique variable, on mesure également tout le talent de pionniers tels que Jean Rouch ou Robert Flaherty.

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vendredi 20 août 2010

J'ai des visions sur le Terril du Piron

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Ce samedi 21 août aura lieu la deuxième séance du cycle de projections en plein air du collectif J’ai des visions. Au menu, Walkabout de Nicolas Roeg, un concert du groupe Les Terrils et des intermèdes musicaux de Hugo Freegow et Atka. Cette fois-ci, la fête aura lieu sur un site cher à mon cœur ; le Terril du Piron (entre Saint-Nicolas et Cointe - Rue des Grands Champs, 4420 Liège). Venez nombreux. Ci-dessous, le programme repris de notre petite brochure.

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« Dès 17 heures venez prendre l'apéro sur le terril, profiter du paysage, partager un pic-nic. Vous pouvez apporter à manger, et il y aura aussi un peu à manger sur place. »
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Enfourchez votre meilleur vélo, chaussez vos souliers favoris ou choisissez tout autre véhicule, dirigez-vous vers les faubourgs, gravissez les côtes qu’il faudra… et ouvrez grands vos yeux. Aux confins de Liège et de Saint-Nicolas, là où la ville n’est plus la ville… et pourtant déjà une autre ville, la colline et ses rues à toutes autres pareilles cachent une friche. Enfoncez-vous dans les herbes folles et vous découvrirez l’une des vues les plus spectaculaires qui soient sur la vallée de la Meuse. Vous vous tenez sur les scories de l’industrie minière : deux millions de mètres cubes amoncelés entre 1900 et 1930, et couverts aujourd’hui de végétaux divers et d’un terrain de football fantôme. Quelques hectares de nature étrange et libre qui ont fait récemment l’objet d’un projet immobilier, porté par la société des charbonnages de Gosson-Kessales et provisoirement avorté pour cause d’instabilité du terrain.
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16.00 : Début d'une visite guidée par Bernard Rollin le long du terril, entre nature et histoire industrielle du bassin minier.

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20h00 : Les Terrils (Bxl)
Pour leur nom, bien sûr, mais pas que. Parce que le ton nerveux et séquencé frise l’angoisse mais l’embrasse avec douceur. Parce que c’est dansant, que les paroles inquiètes voire franchement désespérées s’égrainent sur une mélodie décidée, insistante. Parce que les terrils rêvent de la campagne mais semblent n’être bien qu’en ville. Un duo urbain aux propos acides. Une voix acidulée sur un fond de post-rock minimaliste. Les terrils est un talus, un amas de gravats rythmé sur lequel pousse désormais l’herbe folle, le sureau, des carcasses d’idéaux où germent les soucis, les rêves de montagne, de grand air, l’un ou l’autre cheveu blanc et quelques mégots.

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22h00 : Walkabout
de Nicolas Roeg, 1971, GB, 100’
Peut-être Crocodile Dundee ne nous a-t-il pas tout dit de l’Australie ? Peut-être les deux enfants de Walkabout, perdus en ces terres que tout oppose à leur Angleterre puritaine, ont-ils davantage à nous apprendre ?
Ici, les reptiles s’entre-dévorent, les hommes aussi d’ailleurs, et la chasse héroïque ressemble finalement à un triste jeu de massacre.
Plus qu’une randonnée dans le bush australien, Walkabout est donc une expérience initiatique, presque solaire, qui nous emmène et nous abandonne sur les chemins de traverse du cinéma. Au delà des murs, par delà la ville et le mirage social, s’esquissent les contours d’un paysage mental, lointain et pourtant si proche, le gigantesque trompe-l’oeil d’une « sauvagerie civilisée ». La rencontre improbable de ces gosses avec un jeune aborigène, devient prétexte à l’invention d’un langage primitif, fait de regards et de gestes infimes, qui laisse à Nicolas Roeg l’invention d’un film hors normes, au montage halluciné aux et couleurs flamboyantes.

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mardi 17 août 2010

Everybody Wants To Go To Heaven But Nobody Wants To Die

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Cela fait quelque temps que je me régale des sorties successives du label Mississippi et je viens seulement de me rendre compte que la plupart sont des compilations sur K7 au titre évocateur : Everybody Wants To Go To Heaven But Nobody Wants To Die, Death Might Be Your Santa Claus, Wrong Time To Be Right… Musique jamaïcaine, Gospel, folk psychédélique québécois…

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Avec une pochette photocopiée et des titres écrits au marqueur, ces K7 manifestent sans honte l’artisanat qui est leur marque de fabrique. La qualité du contenu est incontestable. Ce matin, en écoutant Everybody Wants…, j’ai eu plusieurs chocs dont ce qui sera désormais un « classique », le Dr. King de Nancy Dupree. Ce morceau est un peu le croisement parfait entre gospel blues hanté des années 1920, soul rageuse et Poppys avec son cœur de voix adolescentes réitérant un They murdered him qui donne froid dans le dos.

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Comme on l’entend dans la chanson (une lamentation sur la mort de Martin Luther King), You can kill a man but you cannot kill a dream. Il existe plusieurs dizaines de ces compilations ! Probablement introuvables, elles sont heureusement mises en ligne par de généreux passeurs ici ou .

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PS : Le morceau de Nancy Dupree a été enregistré avec une classe d'élèves de Rochester, N.-Y. en 1969 et est sorti sur l'album Ghetto Reality (Folkways). On le trouve facilement.
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lundi 16 août 2010

Minimal Waves Tapes


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The Minimal Waves Tapes (vol. 1, Stones Throw). Acheter un synthé. Composer des tubes dans sa cave ou son salon. Les éditer sur K7 pour les amis. Puis disparaître. Ou presque. Très bonne compilation.

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vendredi 13 août 2010

Cauchemar avant Noël

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C'est un peu par hasard et sur la base d'un bon pressentiment qu'il y a quelques semaines, j'ai acheté des tickets pour le Nightmare before Christmas curated by Godspeed You! Black Emperor (All Tomorrow's Parties) qui aura lieu du 3 au 5 décembre sur la côte Atlantique de la Grande-Bretagne. Les confirmations sont arrivées au compte-gouttes pour former au final une affiche ENORME qui comprend aussi bien des pionniers du minimalisme (Tony Conrad, Charlemagne Palestine), de la noise (Borbetomagus, Throbbing Gristle) et du post-punk (The Dead C, The Ex), que des électroniciens passionnants (Philip Jeck, Black Dice), des improvisateurs (John Butcher), des Japonais fous (Keiji Haino, Maher Shalal Hash Baz), des joueurs de synthé (Emeralds) et des Serbes à trompettes. Et Francisco Lopez ! Ça promet ! J'en reparlerai certainement ici plus tard, en hiver. Ci-dessous, le line-up avec ma sélection en gras.
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GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR / "WEIRD AL" YANKOVIC / NEUROSIS / THROBBING GRISTLE / TINDERSTICKS / BARDO POND / THE EX / DEERHOOF / THE DEAD C / BLACK DICE / FRANCISCO LOPEZ / TIM HECKER / MIKE WATT / SCOUT NIBLETT / WOLVES IN THE THRONE ROOM / MARISSA NADLER / GROWING / RANGDA / NOMEANSNO / JOSEPHINE FOSTER (SOLO) / WHITE MAGIC / EMERALDS / DANIEL HIGGS (LUNGFISH) / BOBAN I MARKO MARKOVIC ORCHESTRA / CHARLEMAGNE PALESTINE / COUNTRY TEASERS / DANIEL MENCHE / MAHER SHALAL HASH BAZ / BORBETOMAGUS / FLOWER-CORSANO DUO / KEIJI HAINO / BRUCE MCCLURE / MAHJONGG / CLUSTER / BERG SANS NIPPLE / SICK LLAMA / ONEIDA presents THE OCROPOLIS / HANGED UP with TONY CONRAD / THEE OH SEES / MATANA ROBERTS / LAND OF KUSH / PHILIP JECK / JOHN BUTCHER / YOMUL YUK / DREAMCATCHER / THE SADIES

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mardi 10 août 2010

?

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Certaines œuvres perturbent autant qu'elles fascinent par le dérangement mental, voire la folie, qui en émane. Un des derniers albums de Dave Phillips (dont on avait déjà parlé ici), intitulé mystérieusement ? (HCB, 2010), présente un collage de vignettes composées en 2009 "as part of a therapeutic process during a period dominated by severe disturbances of loss, mental abysses and despair". S'y alternent enregistrements d'ambiances naturelles, passages bruitistes, jeu lugubre d'accordéon ou de piano et sons "concrets". Parfois, une porte claque au loin. Ailleurs, des gémissements féminins sont mixés avec ce qui ressemble à un souffle de bête. Tout concourt à la création d'une ambiance nocturne et menaçante. Dave Phillips semble avoir cherché délibérément à projeter l'auditeur dans la position du voyeur face au spectacle de ses propres troubles. L'expérience est à la fois déstabilisante et excitante. Un nouveau LP de Dave Phillips sortira bientôt sur l'excellent label belge Ini Itu, on s'en réjouit.
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lundi 9 août 2010

I Was a Stranger

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C'était l'adolescence. Je ne me souviens plus par quel biais je l'ai découvert, mais rétrospectivement, c'est certainement un des musiciens qui m'a le plus marqué. Bill Callahan (alias Smog) m'a fait apprécier une certaine idée de la musique : mélancolique mais requinquante, secrète mais fière, minimaliste mais subtile. Depuis, chaque sortie d'album est un peu l'occasion de faire le point. Qu'est ce que ces années ont changé ? Qu'est-ce qui a été perdu, trouvé, récupéré ? Ce n'est pas un hasard si je peux associer nombre des chansons de Smog à différents moments ou périodes de ma vie. Il s'agit en effet d'une musique qui donne une impression de partage intime. Surtout, et comme nombre d'écrivains et artistes que je découvrirai bien plus tard, Smog m'a introduit à un monde où désespoir et tristesse peuvent agir en tant que fortifiants. Aujourd'hui, Smog existe depuis plus de 20 ans. J'attends la suite.
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Quelques tubes :
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Bathysphere sur Wild Love (1995)
I Was a Stranger sur Red Apple Falls (1997)
Our Anniversary sur Supper (2003)
River Guard sur Knock Knock (1999)
I Break Horses sur Kicking a Couple Around (1996)
Say Valley Maker sur A River Ain't Too Much Too Love (2005)
Cold Blooded Old Times sur Knock Knock (1999)
Your Sweet Entrance sur 'Neath the Puke Tree (2000)
Lize sur The Doctor Came At Dawn (1996)
Your Wedding sur Julius Caesar (1993)
All Thoughts Are Prey To Some Beast sur Sometimes I Wish We Were an Eagle (2009)
A Hit sur A Hit (1994)
Honeymoon Child sur Woke On a Whaleheart (2007)
Song sur Rain On Lens (2001)
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"When I was seven
I asked my mother
To trip me to the bay
And put me on a ship
And lower me down
Lower me out of here
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Because when I was seven
I wanted to live in a bathysphere
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Between coral
Silent eel
Silver swordfish
I can't really feel or dream down here
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And if the water should cut my line
Set me free
And if the water should cut my line
Set me free, I don't mind
I'll be the lost sailor, my home is the sea
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When I was seven
My father said to me
'but you can't swim'
And I've never dreamed of the sea again"

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Bathysphere issu de l'album Wild Love (1995).

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