mercredi 30 juin 2010

Des visions

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Ce samedi 3 juillet au CPCR à Liège, soirée de musiques dansantes en soutien au projet de projections en plein air J'ai des visions (les deux photographies ci-dessus ont été prises sur et du Terril Piron par DJ Schopenhappyhauer). Rendez-vous les 6 et 21 août prochains !
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"Deux lieux insolites, deux films, deux concerts, et toutes les raisons qui font que l'on aime se rencontrer...

Avoir des « Visions », cet été, ce sont deux manières d'occuper et d'aimer la ville, d’y réfléchir et de s’y faire plaisir, deux moments pour investir ces endroits chargés de ce que la ville a de « compliqué », d'injuste, de beau, pour les regarder, se les approprier, les vivre le temps d'un soir et s'y demander : où sommes nous ?

C’est arpenter, en passant de la rue du Champion au Terril du Piron, deux aspects contrastés de la ville, qui sont aussi deux manières d'être en friche à Liège.

C’est, d’un centre densément bâti vers les frontières diffuses de l’agglomération, s'interroger sur les contours flous d'une ville qui ne sait pas se définir.

Les « Visions », c'est une dynamique collective et spontanée, et c'est un projet de cinéma au sens de « vues » du monde, comme s'appelaient les premiers films des frères Lumière.

La ville est à tous, ce qui s'y passe nous intéresse."

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dimanche 27 juin 2010

Shangaan is fast


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Objectif du jour : trouver la nouvelle compilation Honest Jon's Shangaan Electro. New Wave Dance Music from South Africa. Et se trébucher en dansant.
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jeudi 17 juin 2010

Les Maîtres fous présentent

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Vendredi 25 juin - 5 euros - Rue Gustave Thiriart 68 (Quartier du Laveu à Liège) - 20.00.
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Birgit Ulher est une trompettiste allemande qui a acquis ces dernières années une excellente réputation dans le domaine de l’improvisation. Ses recherches esthétiques qui se sont traduites notamment par la réalisation de polaroids retravaillés à l’aide de techniques mixtes. Que ce soit en solo ou en groupe (le quartet Nordzucker, ses duos avec Ute Wasserman ou encore Gino Robair), les principaux aspects de son travail résident dans sa quête de nouveaux sons et procédés. L’usage du silence et l’écoute réflexive prennent dans son œuvre tout leur sens. Ses deux derniers albums Blips and Ifs (en duo avec Gino Robair, Rastatscan, 2009) et Radio Silence No More (en solo, Olof Bright, 2009) constituent une excellente introduction à un univers riche et poétique.

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L'année passée, j'ai eu la chance de faire l'interview de cette musicienne hors normes. Son concert chez moi sera l'occasion d'écouter du bon son, mais aussi de se retrouver pour boire un verre et célébrer des situations. Je passerai des tubes dans la suite de la soirée et il fera beau, c'est promis. Essayez de me confirmer votre présence par e-mail et arrivez à l'heure !
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Créons des sphères !
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mercredi 9 juin 2010

Springtime Again










Ca y est, j'ai acheté mes tickets pour aller voir le Sun Ra Arkestra (dirigé par Marshall Allen) au Cafe Oto à Londres le 5 juillet prochain ! Fête !

lundi 7 juin 2010

Là-bas

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Le monde aurait pu être beau

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Né en 1909, le poète grec Yannis Ritsos est déporté de 1948 à 1952 dans des camps sur les îles de Limnos, Makronissos et Aï-Stratis à cause de ses convictions politiques (il est membre du Parti communiste grec depuis la fin des années 1920). C'est là qu'en cachette, il écrit des poèmes qui rendent compte de son expérience de la brimade et de la captivité. Ces textes, concis et d'une grande force expressive (j'ai souvent pensé aux Haïkus de prison de Volodine ou, dans un autre registre, aux Récits de la Kolyma de Chalamov), sont ensuite placés dans des bouteilles et enterrés dans le sable. Certains de ses poème sont édités en français sous le titre de Temps pierreux, mais c'est du Journal de déportation (tous deux aux éditions Ypsilon), que je tire les extraits suivants :
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pp. 115-117 : "19 février
Soleil glacial. Il ne réchauffe pas.
Dix jours de tempête.
Les malades n'ont pas d'appétit.
Et tous sont malades.
Nous jetons beaucoup de pain à la mer.
Au moins les mouettes le mangent.
La discussion s'interrompt vite.
Nous restons hors de notre voix.
Nous écoutons, nous n'écoutons pas les vagues.
Sous chaque mot
il y a un mort."
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p. 77 : "2 décembre
Le ciel est un trou.
On y est à l'étroit."
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pp. 145-147 : "30 mai
Les soldats sur le muret
mal rasés
une tristesse baille dans leurs yeux
ils écoutent les haut-parleurs de la mer
ils n'écoutent rien
peut-être voudraient-ils oublier.
Au crépuscule
ils se rendent lentement à la ravine pour faire leurs besoins
quand ils boutonnent leur caleçon
leur oeil saisit la nouvelle lune.
Le monde aurait pu être beau."
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